En préambule à la neuvième édition du Latcho Divano, le festival des cultures tsiganes, qui s’est déroulé du 25 mars au 09 avril, Le Tableau Piège a consacré un week-end en hommage aux cultures tsiganes. Une exposition de photographies pour commencer – celles de Laurence Janner, issues de ses voyages en Roumanie, dans le village tsigane de Scarisoara, dans la vallée de l’Aries, en Transylvanie et dans les villages de Pungesti et Doagele, en Moldavie roumaine – celles de Mo Abbas, issues des ateliers photographiques réalisés depuis 2009 sur les bidonvilles de l’Arbois et de Velaux, près d’Aix en Provence.
L’exposition a été visible tout au long du Latcho Divano – et le Tableau Piège fut pendant quinze jours le point de rencontre des artistes, des bénévoles et de l’équipe du festival : Tcha Limberger et le Kalotaszeg trio, Slavka Radenez, Dj Soumnakaï, Gilles Eynard et Sasha Zanko, les Lautari de Bucarest…
Un repas en écho – une répétition générale avant le stage de cuisine réalisé pendant le festival. Au menu :
Tahinosoupa
Mouhamara
Hummous
Tabula rasa
Cigare à la feta
Riz au vermicelle
Keftas de bœufs
Knafe
Yaourt au graines de grenade
Ces recettes sont un hommage aux tsiganes du Moyen et du Proche-Orient, qui fuient leur pays comme tous leurs congénères pris dans le tourbillon de l’histoire. Les tsiganes seraient-ils des migrants comme les autres ? Parmi les migrants, des roms ? Oui, absolument. Migrants économiques, migrants fuyant les persécutions, la pauvreté, les dictatures, les bombardements, la guerre… Qu’ils soient syriens, palestiniens, grecs, turques, libanais ou irakiens, qu’ils soient doms, zott, jat, çingene, nawar ou ghorbat, ils transportent avec eux leurs cultures millénaires, leurs savoir-faire, leurs chants, leurs danses, leurs poésies, leurs pratiques culinaires, qui se fondent dans les cultures locales tout en se laissant traverser par elles. Et ce sont ces traces que nous voulons ici révéler et accueillir l’Humain à bras ouverts.
Misto Avilen !